Suis-je apte au Bonheur ?

Suis-je apte au bonheur ?... C’est une grande question, c’est peut-être même une question existentielle…. Et pourtant, la réponse est si simple que je vous en donne tout de suite la réponse : nous sommes tous aptes au Bonheur, d’ailleurs, il n’est pas nécessaire d’avoir de prérequis ni d’aptitude, mais la question ne réside pas là :

Parce qu’en réalité, le bonheur peut faire peur… et, en pratique, c’est souvent l’effet qu’il génère !!

Ne vous est-il jamais arrivé de vouloir puissamment quelque chose et de vous stopper net quand vous vous êtes rendu compte que votre rêve pouvait se concrétiser et vous dire à vous-même « Pourquoi moi ? », « Pourquoi y aurai-je droit », « Pour qui est-ce que je me prends ? » ?

Parce que le bonheur fait appel à notre pouvoir personnel, à notre force créatrice interne, nous nous faisons peur nous-même d’avoir la chance d’y arriver...
Nous avons tellement été élevés dans le culte de la souffrance que la perfection du bonheur, de la satisfaction et de la facilité nous paraît inaccessible :

« Tu dois souffrir pour être belle ! », « Tu dois travailler dur pour avoir de l’argent ! », etc…

Tout cela fait appel à la loi de l’Attraction. On a l’habitude d’entendre parler de cette loi pour les choses positives mais elle attire TOUT !! Et si on nous a donné l’habitude de se contenter de « moins » que ce auquel on a droit, et bien… on a moins !!

Mais tout cela n’est qu’un leurre et des buts inaccessibles à atteindre !! Pourquoi ? Pour la raison évidente qu’on ne peut pas plaire à tout le monde et que nous n’avons pas tous les mêmes critères et degrés d’exigence. Ce qui vous plaira à vous ne plaira pas à d’autres et inversement !

Que veut dire « être un gentil garçon ou une gentille petite fille » ? Si c’est uniquement correspondre aux critères des adultes qui sont en face de l’être en construction qu’est un enfant : non merci !!

Que veut dire « être séduisante » ?

Pour ma part, j’ai les cheveux volumineux et bouclés. A chaque fois que je rentre dans un salon de coiffure, il y a toujours une cliente pour parler à voix basse – mais pas suffisamment pour être discrète - et dire « Comment fait-elle pour se coiffer ? » ou dire à la coiffeuse « Bon courage !! » avec un regard plein de compassion…

Quand j’étais au collège et un jour exceptionnel où j’avais les cheveux lâchés – puisque je ne les assumais pas encore - j’ai même été « virée » de la classe par une de mes professeures car je devais « retourner me coiffer » alors que ma coiffure n’avait rien de choquant...

Comment réagir face à ces intrusions dans mon espace intime ?...

Lorsque j’étais collégienne, je n’ai pas compris la réaction de cette adulte ayant un ascendant certain sur moi puisqu’elle faisait partie du corps enseignant : cela m’avait médusée. Je suis effectivement sortie de la classe mais je n’ai rien fait, je ne me suis pas « recoiffée » et je suis restée là, dans le couloir, jusqu’à la sonnerie de la fin des cours.

Aujourd’hui, lorsque j’entends ces femmes dans le salon de coiffure, je leur réponds que j’ai matière à me coiffer comme je le désire et à changer de tête comme bon me semble, sous-entendant qu’elles n’ont pas cette chance puisque leur chevelure n’est pas assez fournie et bien trop fine… En faisant cela, je répare aussi l’estime de la petite fille en moi qui subissait des moqueries lorsqu’elle était enfant.

Donc, si je me conforme à une certaine frange de la population française, je ne devrais pas être heureuse de ce que la nature m’a offert… D’un autre côté, une autre partie de cette même population adore mes cheveux et me les envie !!…

Avec le recul, j’ai compris que ce qui fait peur à ces personnes est que j’assumais mon pouvoir personnel et, donc, mon identité. Et cela fait peur. On préfère quelqu’un qui se terre et ne fait pas de vagues.

Alors, qui écouter ? Qui suivre ?... Vous l’aurez compris : MOI-MEME et MOI M’AIME !! Car j’ai décidé de m’aimer, de constituer mon propre BONHEUR. Il me correspond à moi, et rien qu’à moi, et c’est déjà amplement suffisant car il n’existe qu’une Nihel !! Mon ADN est unique, comme le vôtre !!

Aujourd’hui, j’adore mes cheveux et j’ai appris à assumer ma différence. Parce que « différent » ne veut pas dire « plus laid » ou « plus beau », ça veut juste dire qu’on n’est pas conforme à ce que l’autre attend de nous dans sa représentation, cette illusion, qu’il s’est fait de nous… et de lui !! Mais ceci lui appartient et nous n’avons pas à porter ce fardeau car cela ne fait pas partie de notre histoire, mais de la sienne : à lui donc de s’en débrouiller !

J’assume toutes les parties de mon être car, si votre bonheur dépend des critères des autres, effectivement, il ne peut pas être atteint ! Dans un navire, il n’y a qu’un seul capitaine à bord et nous sommes seuls Maîtres de notre destinée et de la manière dont nous voulons vivre notre vie.

C’est comme s’il y avait quelque chose de contre-nature à vivre la vie que nous avons rêvée… Une forme de culpabilité judéo-chrétienne. Vous n’êtes pas prêt à recevoir le Bonheur si la peur dirige votre vie. En fait, celle-ci est tellement simple si nous décidons qu’elle le soit… A nous d’en faire le choix. A nous d’assumer de vouloir vivre notre vie, tout simplement, la plus belle version de notre vie, sans crainte de non-conformisme ou de jugement – le « juge qui ment » en langue des oiseaux - encore une fois, ces derniers n’appartiennent qu’à celui qui les émets.

Pour ma part, il n’existe pas de « Grand Bonheur » comme on l’attend peut-être quand on est petite fille avec le Prince Charmant qui arrive sur son beau cheval blanc…

Il n’existe, à mes yeux, que les petits bonheurs du quotidien qui forment notre Bonheur, un énorme bonheur, celui qui fait battre notre cœur, si unique !! Et il y a les grands bonheurs qui marquent une vie comme notre premier succès, un mariage, une naissance…

Acceptons donc de ne pas nous conformer aux diktats que nous subissons chaque jour et assumons nos goûts, aussi particuliers qu’ils puissent être, car c’est ainsi que les autres peuvent nous accepter tels que nous sommes… Sinon, comment leur demander de le faire si nous n’y parvenons pas nous-mêmes ??...

Acceptez de vous écouter, d’écouter votre petite voix intérieure, votre cœur, votre intuition, tout simplement : ils sauront TOUJOURS comment faire !!

Si votre cœur se serre à l’évocation d’une situation ou de ce qui vous est présenté comme étant une solution, c’est que celle-ci ne vous correspond pas ou plus.

Ecoutez-vous quotidiennement et pas une fois de temps en temps car, pour que cela devienne un art de vivre, vous devez en prendre l’habitude.

Faites-vous plaisir dès que vous le pouvez, même avec ce qui paraît anodin : danser au milieu de votre salon, laisser vos tâches ménagères et regarder un film, lire un livre, boire un chocolat chaud même si vous devez perdre quelques kilos. D’ailleurs, ces kilos, remerciez-les d’avoir été là pour vous soutenir lorsque vous en aviez besoin. Acceptez votre corps tel qu’il est, avec tout ce par quoi il a dû passer et ce dont il a besoin encore aujourd’hui. Car tout est parfait et rien n’arrive par hasard !! C’est ce que j’ai fait après avoir grossi car j’étais trop gourmande après mes grossesses.

Un de mes bonheurs est d’arriver à dialoguer avec ma fille de 4 ans, même lorsqu’elle fait un caprice, de me poser devant elle et de lui demander ce qu’elle veut vraiment puisqu’elle pleure ainsi... Et là, elle comprend qu’elle a juste besoin d’un câlin et c’est ce qu’elle me répond. Je suis pleine de gratitude quand je n’ai pas cédé à l’énervement - mais ça m’arrive et je suis tolérante envers moi-même quand c’est le cas - et qu’elle se ressource dans mes bras… parce qu’elle me ressource tout autant !!

Donc, creusez au fond de vous-même pour faire réellement ce qui vous fait plaisir et cela, c’est ouvrir les bras et la porte d’entrée de votre âme au Bonheur !! Et si la véritable clé était  aussi d’accepter de danser sous la pluie ?...

Je vous souhaite d’être indécemment HEUREUX !!